COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Mobilités à La Seyne-sur-Mer : quels projets pour moins d’embouteillages et de pollution ?
Le 17 juin 2025, une réunion publique organisée par l’association locale ACTEnergies ; par TVD, Toulon Var Déplacements ; par l’APE, association de protection de l’Environnement de St Mandrier et par FNE83, France Nature Environnement du Var a rassemblé citoyens, élus et techniciens autour d’une question centrale : comment repenser les mobilités à La Seyne-sur-Mer pour améliorer la qualité de vie en réduisant les pollutions et en améliorant les circulations des piétons, des vélos et des voitures.
L’événement, ouvert à tous, a permis aux participants de mesurer les contraintes, les avantages et les inconvénients des’différents enjeux et d’envisager différentes solutions.
Le premier enjeu concerne les piétons, deuxième mode de déplacement après la voiture. Le code de la route donne la priorité aux piétons, les plus fragiles. Aujourd’hui, les marquages et les priorités piétons ne sont pas toujours règlementaires notamment lorsque le marquage piéton n’est pas appliqué au travers de l’itinéraire cyclable.
A contrario, cette priorité ne serait-elle pas source de difficultés notamment sur le port de La Seyne où la circulation en heure de pointe est égale à celle du boulevard de Strasbourg à Toulon ? Imaginez ce boulevard 2x2 voies routières (comme à La Seyne) sans feux pour réguler le passage des piétons ? Quels seraient les ralentissements et les embouteillages ? Sur le port de La Seyne, ce sont quatre passages piétons qui perturbent la circulation automobile. Voilà un sujet d’amélioration.
Le second concerne les pistes et bandes cyclables. Le vélo est l’idéal pour les déplacements courts : moins de pollution, bon pour la santé. La loi impose des itinéraires dès qu’une chaussée est rénovée. La solution préconisée est de soumettre la question aux intéressés et aux conseils de quartier en collaboration avec des techniciens pour commencer la continuité des ces itinéraires.
Le troisième enjeu d’actualité concerne la rénovation de la corniche pour lui donner du sens. La corniche présente cinq points rouges où la largeur est contrainte à 6,5 m. Quelles places pour les piétons (1,5m), les vélos en double sens (2,5 m) et les voitures (3m) ?
Considérant les règles du code de la route, ce sont trois possibilités de sens uniques et une de double sens qui sont identifiées. Pour un double-sens automobile et de bus, il faut pouvoir instituer un sens unique alterné à l’Eguillette au nord et au sud deux sens uniques alternés. Voilà qui ralentirait les circulations sans changer les habitudes des riverains si cela est techniquement possible : avant le feu les voitures doivent pouvoir s’arrêter et laisser passer la file opposée. Pas si simple. Pour plus de précisions, contactez TVD.
Le quatrième enjeu évoqué est bien connu des seynois et des mandréens. Comment passer le port de La Seyne ? Le projet de Bhns réduit la 2x2 voies de l’entrée de La Seyne à 1x2 voies. Ce rétrécissement serait catastrophique parce qu’il n’y a pas de solution de contournement. Les associations notent qu’à Toulon, le projet de Bhns conserve 2x2 voies routières sur le boulevard de Strasbourg. Ainsi imaginé, le Bhns 2038 finirait à La Seyne en site banalisé comme cela était prévu en 2016. Un site partagé des Bhns avec les automobiles sur 450 m soit 2 % de sites propres en moins..
Puis les associations listent les propositions d’élargissement du quai Fabre (20 millions en 2012) ou d’un tunnel à l’étude (50 millions). Mais chacune de ces options pose des problèmes majeurs : contraintes techniques, coût, risques environnementaux (inondation, submersion).
Le projet de Bhns note ces risques de submersion sans en tirer de conclusion. Pourtant les constructions et aménagements doivent tenir compte d’une élévation de niveau de + 60 cm en 2100. Alors pourquoi pas une route-digue ? Le port deviendrait un bassin de rétention des eaux pluviales contre les inondations du centre-ville. S’adapter.
Le cinquième enjeu est celui de la création d’un PEM, pôle d’échanges multimodal, sur le parvis de la gare de La Seyne Six-Fours. L’intermodalité est envisagée comme un carrefour stratégique entre train, Bhns ou tramway, bus et modes doux (vélo, piétons).
Le projet mentionne qu’un passage à niveau sur le parvis est refusé. Les associations plaident pour une trémie, un passage sous les voies ferrées militaire et du port. Un pont pour le TCSP et les vélos qui permettrait de continuer le site propre vars l’avenue Rabin.
Le conférencier Michel PIERRE ne tarit pas et ajoute une modification du rond-point de la Pyrotechnie, inondable.
Le sixième enjeu est celui du projet de TCSP vieux de plus de cinquante ans. Celui de 2025 de trois lignes de Bhns ne trouve pas grâce. Présenté comme une alternative moderne au tramway, le Bhns peine à convaincre. Les projections du projet Bhns montrent qu’il ne ralentit pas la progression des déplacements automobiles. A qui et à quoi serviraient les 395 millions d’euros ? A La Seyne, des investissements de parkings à l’Espace Marine et à la gare d’abord utiles à attirer plus de voitures.
Lors du débat le doublon de lignes sur le tronçon Bon Rencontre – Bir Hakheim est perçu comme remplacer un tramway par deux Bhns. Il est proposé de ré-évaluer les choix en faveur d’un tramway avec des lignes Bhns complémentaires. L’objectif est de mieux répondre aux besoins d’aujourd’hui et aussi de demain.
Les associations entendent tirer la sonnette d’alarme. Le BHNS ne suffira pas. Il est temps de réévaluer les ambitions, de remettre à plat les priorités et d’engager le débat. Elles invitent à donner votre avis sur www.registre-dematerialise.fr/6182/documents.
Conférence débat: enjeux seynois des mobilités
15 janvier 2025: Pas de ZFEm à Toulon : mauvais présage
Toulon est pollué et les toulonnais le savent.
Mettez la vignette CritAir sur votre parebrise, elle pourrait vous servir en allant dans les autres métropoles ou à l’étranger.
FNE83 mesure les polluants. Cette vidéo du 7 janvier 2025 par FR3 vous montre là où, en centre-ville, la population devrait être soulagée de la présence de véhicules trop polluants.
Pour en savoir plus sur le Diesel gate : là.
Adopter la Zone à Faibles Emissions mobilité, serait reconnaître que cette pollution invisible existe et que les maires garants de la santé publique s’en préoccupent.
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